Il suffit parfois de peu de choses pour lever des handicaps, surmonter des difficultés et accéder à la voie qui mène à une insertion réussie. Voila très exactement ce que peuvent représenter les stages que les jeunes doivent réaliser au cours de leur classe de troisième : l’opportunité de faire ces rencontres, de vivre ces expériences, de découvrir ces possibilités nouvelles.
C’est donc à raison que les pouvoirs publics ont appelé à la mobilisation générale des entreprises pour qu’elles accueillent en leur sein les collégiens, en particulier ceux issus des quartiers populaires. Donner toutes les chances à tous les jeunes, et surtout aux moins favorisés d’entre eux, est en effet une ardente obligation si l’on se souvient qu’aujourd’hui 1 700 000 jeunes de 15 à 29 ans sont laissés au bord du chemin puisqu’ils ne trouvent ni emploi, ni études, ni formation. Avec 22,3 % de taux de chômage des jeunes entre 15 et 24 ans, la France a le triste privilège d’être parmi les plus mauvais élèves de l’OCDE (36ème sur 41).
Un pays qui ne croit pas en ses jeunes, ne croit pas en son futur.
C’est un devoir pour un pays de se confronter avec cette exclusion sociale et c’est aussi, bien évidemment, celui des entreprises. Ces dernières peuvent en effet jouer un rôle déterminant en permettant à des collégiens d’avoir une première expérience constituant une aide souvent décisive à une entrée réussie dans la vie active. Encore faut-il qu’ils aient accès à ces entreprises et à des stages enrichissants. Or, ce n’est pas le cas pour tous, faute d’un environnement familial et social leur ouvrant les bonnes portes et parce que certains se trouvent oubliés, déconnectés, fragilisés, à la périphérie de notre communauté nationale.
Une nécessité
Il est urgent de prendre cette question à bras le corps. C’est un choix d’avenir pour nos entreprises elles-même. En raison de leur activité ancrée dans le tissu social et le quotidien des Françaises et des Français, celles-ci ont nécessairement besoin de talents multiples, divers, diversifiés, à l’image de nos clients et de la société.
750 stagiaires de 3ème issus des zones d’éducation prioritaires
C’est dans cet état d’esprit que nous avions immédiatement répondu présent à l’appel des pouvoirs publics. L’engagement que nous avons pris représente à lui seul 5% de l’effort demandé aux entreprises privées par le président de la République. Nous avons pris l’engagement d’accueillir au sein des Caisses Régionales et des différentes entités de Crédit Agricole SA 750 stagiaires de troisième en zone Réseau d’Education prioritaire (REP). Ces collégiens qui auront, au cours de leurs stages, l’opportunité de découvrir l’entreprise, pourront faire partie du vivier de talents nécessaires à l’avenir de nos entreprises.
Une évidence
Il ne s’agit pas seulement d’un mouvement du cœur qui nous conduit naturellement à agir contre l’injustice sociale et l’inégalité des chances. Ce n’est pas non plus seulement une action conforme aux projets de nos entreprises, qui ont en permanence le souci d’accompagner toutes les populations sur tous les territoires. C’est, d’abord et avant tout, une évidence : la diversité de nos équipes, de leurs racines, de leurs vécus est pour nos entreprises une exceptionnelle source de créativité et de dynamisme.