Quelle serait votre description du poste de « intitulé de poste » ?
Mon métier ne se réduit pas à l’audit. A mes yeux, l’audit est une technique d’écoute, d’analyse et de compte-rendu que l’on transmet aux juniors pour les former à la rigueur. C’est un socle nécessaire à partir duquel j’apprends davantage : décrypter une information confidentielle et responsabilisante sur la stratégie du Groupe, échanger avec des cadres dirigeants qui portent cette stratégie à tous les niveaux et assumer un positionnement fort face une direction générale.
Surtout, je ne vois pas le contrôle comme la finalité de mon poste, et de loin. Mon objectif en tant qu’inspecteur est de résoudre des problèmes opérationnels relevant de la bonne gestion, de la pertinence d’une stratégie ou du respect de la réglementation. Dans mon métier, je garde en tête un élément essentiel : l’Inspection a vocation à défendre ultimement les intérêts du Groupe.
Ce rôle de garant dévolu à l’Inspection tient à une raison simple : elle est la seule direction à bénéficier d’une vision exhaustive de l’ensemble des entités du Groupe. Je considère qu’un inspecteur est par définition plus qu’un auditeur dont il maîtrise les codes et domine le champs de vision ; il est aussi davantage qu’un consultant dont il comprend l’influence mais la surpasse par son impact opérationnel direct. En somme, je dirais que l’inspecteur est d’abord porteur de la vision Groupe, dont il promeut les bonnes pratiques et protège les intérêts.
Quels sont les grands temps fort de votre métier sur l’année ?
Notre année de tournée, c’est trois missions de trois à quatre mois chacune, au siège, en région ou à l’étranger. C’est un rythme que je trouve cadencé et intense, surtout en investigations, mais qui est largement compensé par des temps de repos entre chaque « vague » de mission. Dans le cadre d’une mission, je perçois les phases d’investigations auprès des opérationnels comme les plus riches d’enseignements puisqu’elles me permettent d’approfondir la compréhension des métiers.
In fine, je trouve que les phases de restitution à la gouvernance sont un temps fort du parcours. Ces moments clefs font la crédibilité de l’Inspection en étant un gradient de la qualité des échanges que nous avons menés en équipe, de la pertinence de notre analyse et de la justesse de notre propos.